Je viens de lire un article du journal
Ouest france daté du 24 juillet 2014 consacré à l'emploi partagé. Une comptable a signé un CDI avec un groupement d'employeurs sur Saint-Nazaire. Dorénavant, elle travaillera 3 jours pour les hôtels Villa Flornoy et Le Régent à Pornichet, 1 jour chez AJR Aluminium à Saint-Viaud et 1 jour à l'Office de tourisme de Guérande. Ensemble, ces employeurs ont réussi à proposer un poste temps plein qui permet de sortir de la précarité. C'est l'occasion de faire le point sur les emplois partagés, les différences avec les autres statuts et les organismes qui existent en Loire-Atlantique.
L'EMPLOI PARTAGE : UN CHOIX POUR LES ENTREPRISES ET LES SALARIES
L'emploi partagé s'inscrit dans le développement de la flexibilité du travail au service des entreprises, mais il représente aussi une manière de résoudre la précarité des emplois à temps partiel pour les salariés. Tout comme l'auto-entreprise, l'emploi partagé permet de créer de nouveaux emplois de manière structurelle, là où l'embauche d'un salarié à temps plein aurait paru trop coûteux ou trop complexe. En s'associant, les entreprises peuvent proposer un nombre d'heures de travail plus élevé et un CDI, l'offre d'emploi devient plus attractive, le nombre de candidatures augmente, avec le double avantage pour l'employeur de trouver à la fois un salarié plus compétent et diminuer le coût du recrutement, puisque le salarié a tout intérêt à rester dans l'entreprise.
Concrètement, comment ça marche ? Une entreprise a besoin de recruter un salarié à temps partiel, elle contacte un groupement d'employeur qui joue le rôle d'intermédiaire, comme AGEPLA à Nantes ou Vénétis en Loire-Atlantique et dans le Morbihan. Le salarié signe un CDI avec la société intermédiaire. Les entreprises paient une partie du salaire de la personne, en fonction du temps de présence dans l'entreprise (une ou deux jours par semaine, par exemple).
L'emploi partagé peut être articulé avec une "formation partagée" sur plusieurs métiers.
En 2009, la Région Pays de la Loire avait mis en place une double formation qualifiante dans l'aide à la personne, pour s'occuper à mi-temps des personnes âgées (aide à domicile) et pour un autre mi-temps avec les enfants (auxiliaire de puériculture).
Ces conventions restent rares, car elles demandent beaucoup de travail en amont des services publics et les entreprises n'ont pas toujours la visibilité nécessaire pour s'engager sur la durée.
En théorie, des emplois partagés pourraient exister dans tous les secteurs. Dans la pratique, ils se concentrent sur les métiers du back office (secrétariat, comptabilité, ressources humaines, logistique).
Source : http://business.lesechos.fr/
L'embauche d'une personne en emploi partagé demande un minimum d'organisation, sachant que cette personne ne sera pas disponible les autres jours.
Par exemple, si une assistante travaille avec plusieurs agences d'architecte, les dossiers à traiter devront être rassembler sur la journée où elle intervient pour gagner du temps. Il faudra donc anticiper un minimum. Cela peut être favorable pour l'organisation de l'entreprise.
Dans certains, d'autres modes d'intervention pourraient être préférable : sous-traitance, société intermédiaire, temps partiel avec annualisation du temps de travail...
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