lundi 5 novembre 2012

Extension de l'ANI du 7 juin 2011 à l'ensemble des employeurs et des salariés

L'arrêté du 22 octobre 2012, paru au JO le 30 octobre, étend les dispositions signés par les partenaires sociaux lors de l'Accord National Interprofessionnel du 7 juin 2011. Celles-ci avaient déjà été reprises dans leur majorité dans la loi du 28 juillet 2011 sur le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels, dite loi Cherpion.

Les dispositions sont les suivantes :

  • Toutes les branches professionnels devront réaliser, avant le 31 décembre, un bilan chiffré des contrats en alternance conclus dans les entreprises de leur branche. L'Etat a fixé un objectif de 4% de salariés en contrat de professionnalisation ou en contrat d'apprentissage par branche professionnelle, et de 5% pour les entreprises de plus de 250 salariés (loi Cherpion), avec un objectif de 800 000 jeunes en alternance en 2015 (+31% par rapport à 2011). A défaut, les contrats en alternance devront augmenter de 10% par an (article 1 de l'ANI).
  • Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnel (FPSPP) participe au développement des contrats de professionnalisation (articles 2 et 3 de l'ANI). Par exemple, les OPCA bénéficient d'une aide pour embaucher des conseillers emploi-formation qui auront pour mission de faire signer des contrats de professionnalisation aux entreprises, en relation avec les acteurs de l'insertion (Pôle Emploi, Missions locales...). Cette aide étant conditionnée à la progression des contrats de professionnalisation, les postes sont le plus souvent en CDD.
  • Les contrats en alternance pourront être renouvelés pour augmenter la qualification du salarié (article 4 de l'ANI et de la loi Cherpion).
  • Ils pourront être  signés entre plusieurs entreprises (article 5 de l'ANI, article 3 de la loi Cherpion).
  • Les CFA pourront intégrer des jeunes en alternance à tout moment de l'année, dans le but de prévenir les "jeunes décrocheurs" (article 6 de l'ANI).
  • Les entreprises ou les branches professionnelles devront diminuer les taux de rupture des contrats de professionnalisation, de façon qu'ils ne dépassent pas 10%, par exemple en améliorant le tutorat (article 7 de l'ANI).
  • Les organismes de formation devront proposer des cursus d'alternants-repreneurs, où les repreneurs d'entreprise seront salariés dans l'entreprise qu'ils veulent racheter et les cédeurs les tuteurs (article 8 de l'ANI).
  • L'ANI rappelle que les stages doivent être liés à un projet pédagogique. Un stage ne peut pas avoir lieu avant qu'1/3 des heures de formation de première année n'aient été dispensés. La durée des stages ne peut pas excéder 6 mois par an. Il existe un délai de carence entre deux stages égale à 1/3 de la durée du stage précédent, sauf en cas de rupture anticipée (articles 9, 10 et 11 de l'ANI)
  • L'ANI rappelle que les conventions de stage doivent contenir les éléments suivants : les noms, prénoms, date de naissance et sexe du stagiaire, du service où a lieu le stage, la durée du stage, la date d’entrée et de sortie du stage ; la mention des activités confiées au stagiaire en fonction des objectifs de formation, telle que prévue par le 1° de l’article 3 du décret n°2006-1093 du 29 août 2006 ; le nom de la personne chargée de suivre le stagiaire ou tuteur (article 12 de l'ANI).
  • Le comité d'entreprise doit être informé une fois par trimestre du nombre et des caractéristiques des stagiaires accueillis. Ils devront pouvoir bénéficier des activités sociales et culturelles de celui-ci (articles 12 et 13 de l'ANI).
  • Le stagiaire bénéficier d'une gratification à partir de 2 mois de stage consécutifs ou non dans la même entreprise, égale à 1/3 du SMIC par mois avec effet rétroactif, soit 436,05 euros pour un temps plein en 2012 (article 9 de la loi n°2006-396 du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances).Les avantages dont pourront bénéficier les stagiaires en entreprise (restauration, hébergement ou de transport) seront exonérés de cotisation sociale (article 15 de l'ANI).
  • L'ANI rappelle que les conventions de stages doivent être signés par l'entreprise, l'organisme de formation et le salarié (conventions de stages tripartites) et que les dispositions de l'ANI doivent être mentionnées dans la Charte des stages étudiants, afin que les stagiaires en aient connaissance (article 5 du décret n°2006.1093 du 29 août 2006, article 16 de l'ANI).
  • Différentes mesures sont également prévues pour faciliter l'intégration de l'alternant dans l'entreprise à l'issue d'un stage, notamment la prise en compte de la durée des stages pour la période d'essai ou le calcul de l'ancienneté (articles 17 et 18 de l'ANI).

vendredi 26 octobre 2012

Contrat de génération : un accord a été trouvé !

Le 19 octobre 2012, après quatre réunions, les partenaires sociaux (Medef, CGPME et UPA pour les organisations patronales, CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO pour les syndicats de salariés), CGT excepté, ont trouvé un terrain d'entente  sur le contrat de génération, qui vise à recruter des jeunes en CDI tout en maintenant des seniors dans l'entreprise.

Au-dessus de 300 salariés, les entreprises seront obligées de mettre en place un accord intergénérationnel ou un plan d'action, sous peine d'une amende égale à 1% de leur masse salariale.

Entre 50 et 300 salariés, les entreprises bénéficieront d'une aide de l'Etat, conditionnée à un accord inergénérationnel ou à un accord de branche ou d'entreprise.

En-dessous de 50 salariés, les entreprises bénéficieront d'une aide de l'Etat pour la signature de contrats de génération, sans autre obligation.

En effet, la mise en place de cette mesure pour l'emploi vise principalement les grandes entreprises, qui possèdent une masse salariale conséquente.

La mise en place de ces contrats s'intègre dans la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). Le texte de loi saura-t-il éviter les effets d'aubaine, c'est-à-dire les situations où les entreprises qui se situent dans la deuxième catégorie (entre 50 et 300 salariés) bénéficient de l'aide apportée par l'Etat alors qu'elles avaient déjà l'intention d'embaucher des jeunes ? Dans tous les cas, cette aide peut être conçue comme une mesure d'aide aux entreprises dans un contexte économique difficile.

dimanche 1 juillet 2012

80 000 emplois aidés supplémentaires

Dans une lettre aux préfets de région datée du 13 juin 2012, Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a annoncé la création de 80 000 emplois aidés pour le deuxième semestre 2012.


Cette aide aux collectivités et aux associations (principalement) vient rompre avec le mouvement de dépenses publiques du précédent gouvernement, puisque ce dernier avait divisé l'enveloppe par deux pour le second semestre.

Les contrats aidés seront répartis de la manière suivante :

- 60 000 CUI-CAE (1) pour le secteur non marchand (collectivités, associations)
- 20 000 CUI-CIE (2) pour le secteur marchand en métropole

La durée des contrats passera de 6 mois à 9 mois en moyenne.

Cette mesure précède la circulaire technique de la DGEFP et la grande conférence sociale sur l'emploi aura lieu les 9 et 10 juillet prochain.



(1) : CUI-CAE : Contrat Unique d'Insertion - Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi
(2) : CUI-CIE : Contrat Unique d'Insertion - Contrat Initiative Emploi

samedi 16 juin 2012

Nominations au ministère chargé de la formation professionnelle

Michel Sapin, ministre de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social

Ancien trotskyste dans sa jeunesse, énarque, membre du PS, il a été successivement conseiller municipal de Nanterre, président de communauté de commune du Pays d'Argenton-sur-Creuse, député de l'Indre et des Hauts-de-Seine, ministre délégué auprès du ministre de la Justice de 1991 à 1992 sous le gouvernement d'Édith Cresson), ministre de l'Économie et des Finances en  1992 et 1993 dans le gouvernement Pierre Bérégovoy,  ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État dans le gouvernement Lionel Jospin. Il a aussi été président du conseil régional du Centre de 1998 à 2000 puis de 2004 à 2007. Il a été réélu en 2007 député de l'Indre et maire d'Argenton-sur-Creuse. Il entre à 60 ans au gouvernement de Jean-Marc Ayrault.





M. Gilles Gateau, directeur du cabinet.Il a travaillé à l’ANPE puis a été conseiller technique sous Martine Aubry (1991-1993) au ministère du Travail puis sous Lionel Jospin (1997-2001), avant d’occuper plusieurs fonctions au sein d’EDF, notamment directeur des compétences et de la performance sociale.








M. Jean-Christophe Toulon, conseiller auprès du ministre chargé du Parlement et des relations avec les élus, chef de cabinet.
Dix ans après avoir quitté le cabinet de Michel Sapin au ministère de la Fonction publique, Jean-Christophe Toulon, 39 ans, avait déjà travaillé il y a dix ans avec Michel Sapin au ministère de la Fonction publique.





M. Nicolas Grivel, directeur adjoint du cabinet.

Ancien  responsable de la formation professionnelle au Conseil régional d’Ile-de-France, co-auteur d'un livre sur le modèle social français (Nicolas Grevel, Marie Fontanel et Valérie Saintoyant,  Le Modèle social français, Odile Jacob, La Documentation française, collection Débat public, 2006).







vendredi 15 juin 2012

Les compétences clés et l'humanisme

Les compétences clés sont-elles liées à l'humanisme ? C'est ce que l'on pourrait penser d'un comparaison entre les valeurs humanistes et la liste des compétences clés.
"Les compétences clés pour l'éducation et formation tout au long de la vie constituent un ensemble de connaissances, d'aptitudes et d'attitudes appropriées au contexte. Elles sont particulièrement nécessaires à l'épanouissement et au développement personnels des individus, à leur inclusion sociale, à la citoyenneté active et à l'emploi." (1)


Selon le Manifeste pour un humanisme contemporain qui circule actuellement sur la toile (2), les valeurs de l'humanisme sont les suivantes :

  • 1. la confiance en l'homme et dans ses possibilités 
  • 2. l’importance de l’éducation, de la formation, de l’art, de la connaissance historique et de la vulgarisation scientifique 
  • 3. l’ouverture à l’autre, à sa culture et à sa religion
  • 4. la capacité de l’homme à explorer des voies nouvelles, à trouver des solutions au niveau local, à développer des technologies propres, à entreprendre et à décider par lui-même ce qui est bon pour lui 
  • 5. la capacité des hommes et des femmes à s’unir, à s’associer, à s’investir dans le bénévolat ou dans l’humanitaire pour créer un monde meilleur, une Cité des hommes 
  • 6. le respect de la dignité humaine, qu’il s’agisse des enfants, des personnes seules, des personnes issues de l’immigration, des personnes en situation de handicap, des personnes incarcérées, des personnes sans emploi, sans-papiers ou sans domicile fixe, que ce respect s’exprime dans les domaines du logement, de la justice, de la santé, de la bioéthique ou de l’accompagnement des personnes en fin de vie 
  • 7. la volonté d’assumer ses responsabilités à l’égard de son environnement, des autres espèces animales et des générations à venir.
Or, les 8 compétences définies par l'UE sont :
  • la communication dans la langue maternelle
  • la communication en langues étrangères
  • la compétence mathématique et les compétences de base en sciences et technologies
  • la compétence numérique
  • apprendre à apprendre
  • les compétences sociales et civiques
  • l'esprit d'initiative et d'entreprise
  • la sensibilité et l'expression culturelles

Les compétences clés, ainsi qu'elles sont définies par l'UE, pourraient incarner les valeurs de l'humanisme dans la modernité, à la différence près que le texte de l'UE n'a pas de projet pour l'homme ou pour l'humanité. Il définit ces compétences en fonction des besoins de notre société et du marché du travail :  
" Les compétences clés sont essentielles dans une société fondée sur la connaissance et garantissent davantage de souplesse de la main d'œuvre. La flexibilité de celle-ci lui permet de s'adapter plus rapidement à l'évolution constante du monde caractérisé par une plus grande interconnexion. Elles constituent également un facteur essentiel d'innovation, de productivité et de compétitivité, et contribuent à la motivation et à la satisfaction des travailleurs, ainsi qu'à la qualité du travail. " (1)
Le stagiaire en formation sur un dispositif "compétences clés" travaille-t-il ces compétences pour son épanouissement personnel ou pour s'adapter au monde du travail ? Dans une certaine conception de l'homme, l'homme est heureux quand il trouve sa place dans la société. C'est le même besoin qui poussent certaines personnes à s'investir dans une association caritative : "pour se sentir utile".

Il semble cependant dommage que cette définition de l'homme n'intègre pas le besoin de l'homme de travailler en équipe et de s'investir dans un projet de groupe, "pour se sentir utile" pour les autres. La subordination de l'homme au facteur économique n'est en effet possible qu'à condition de donner un sens aux échanges de biens et de services.

C'est ce sens que ce manifeste humaniste essaie de définir, il me semble. C'est pourquoi je l'ai signé.




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(1) : Recommandation 2006/962/CE du Parlement européen et du Conseil, du 18 décembre 2006, sur les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie [Journal officiel L 394 du 30.12.2006]. Source : http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm
(2) : La publication d'un manifeste s'inscrit dans une démarche similaire à celle de l'affichage d'un règlement intérieur dans un organisme de formation : rappeler, par un ensemble de préceptes, les conditions du vivre-ensemble. 

mercredi 6 juin 2012

Journée Cadres & co à Nantes le 19 juin 2012


Cette journée sera l'occasion de faire le point sur votre parcours professionnel et de rencontrer les entreprises de votre région.
Les consultants de l'Apec seront à votre écoute pendant la matinée qui sera entièrement dédiée au conseil.

3 thèmes seront développés entre 9h et 14h :
- Comprendre et se situer sur le marché de l'emploi cadres en 2012
- Faire un point sur ma carrière et savoir ce que je vaux
- Comment être celui que l'on recrute

De 12h à 18h, plusieurs entreprises seront présentes.
Venez à leur rencontre dans la Zone Exposants et dans l'Espace Découverte Croisée.
Inscriptions du 14 mai au 16 juin 2012
La cité Nantes events center

lundi 7 mai 2012

Aides pour les jeunes de -26 ans en reprise d'activité

Dans le cadre de l'Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 juillet 2011 relatif au maintien dans l'emploi des jeunes embauchés, Pôle Emploi détaille les conditions de mise en oeuvre des aides à la reprise d'activité pour les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 26 ans :

Aide aux frais de restauration
Aides à l’achat de matériel ou d’une tenue vestimentaire lié à l’emploi
Aide exceptionnelle de soutien financier

Source : Pôle Emploi
(instruction n° 2012-78 publiée dans son bulletin officiel du 24 avril 2012)

Nouveaux accords de branche à la FFP

Les organismes de formation de la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) ont conclu 6 accords le 27 mars 2012.

Ces accords signés par la majorité - voire pour certains d’entre eux la totalité - des organisations syndicales de salariés portent sur : 

-L’augmentation des minima annuels conventionnels avec une valeur de point fixée à 101.843 euros ; cette revalorisation sera effective à compter du 1er septembre 2012 ;

-La recodification à droit constant de la convention collective afin de la rendre plus lisible et plus accessible à tous ses utilisateurs

- La mise en place d’une gouvernance moderne et rénovée des commissions paritaires existantes et la création de commissions paritaires en charge, d’une part, de veiller à la lutte contre les discriminations et d’autre part, de la validation des accords conclus au sein de l’entreprise ;

-L’accès du CQP (Certificat de Qualification formateur-consultant par la formation professionnelle

-La politique d’emploi des séniors.

De nouveaux chantiers vont être lancés dès juin 2012, en particulier, la révision globale de la Convention Collective.

Source : FFP

Un décret permet aux CFA d'accueillir des élèves sans condition d'âge


Le décret n° 2012-566 du 24 avril 2012 relatif à l’accès au Dima (Dispositif d’initiation aux métiers en alternance) a été publié au Journal officiel le jeudi 26 avril 2012, en application de l’article 18 de la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels, dite « loi Cherpion ».

Ce décret ouvre la possibilité aux CFA d'accueillir des élèves ayant accompli la scolarité du collège d’être accueillis en CFA, sous statut scolaire, sans condition d’âge, c'est-à-dire dès 14 ans, « afin de découvrir un environnement professionnel correspondant à un projet d’entrée en apprentissage ». Auparavant, une inscription en CFA n'était possible qu'à partir de l'âge de 15 ans, pour un jeune sortant de classe de 3e, et de 16 ans pour les autres origines scolaires.

Ce texte avait reçu un avis défavorable du CNFPTLV (Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie), lors de sa séance plénière du 14 décembre 2011, car il remettait en cause la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans.

Le 17 février 2012, un décret avait déjà été publié qui ajoutait des dispositifs d'alternance personnalisés sur les deux derniers niveaux de l'enseignement de collège, « permettant une découverte approfondie des métiers et des formations » : des stages d’observation en entreprise, mais aussi des stages dans des centres de formation d’apprentis et des sections d’apprentissage. L'objectif de ces textes est de permettre une entrée plus rapide des jeunes dans l'apprentissage et donc dans le monde du travail.

Pour Paul DESAIGUES, conseiller confédéral CGT à la formation initiale et continue :

C’est massivement le patronat qui a la main sur les CFA (Centres de formation d’apprentis) et donc sur les finalités qui le régissent. La conséquence de ces textes sera de transférer une partie de la scolarité de la nation au patronat. C’est inacceptable ! D’autant que ces mesures sont concomitantes avec un dépeçage de l’Éducation nationale, en particulier la voie professionnelle, au préjudice de la réussite des plus fragiles (...).
Selon le représentant de la CGT : « toute évaluation ou orientation précoce » accentue la reproduction sociale, telle que Bourdieu l'a analysée, et fait reculer l’égalité des chances.

Le réprésentant CGT souhaitant un enseignement obligatoire de 3 à 18 ans où la culture générale  (instruction, éducation, savoir vivre ensemble, sensibilisation aux sciences et aux techniques…) permettait à chaque élève de devenir un citoyen éclairé.

Les principes évoqués par la CGT sont ceux qui sont à l'origine de la République et de la démocratie, mais il va à l'encontre du mouvement général qui amène les formations à répondre aux besoins immédiats des entreprises et à proposer des périodes de stage en milieu professionnel de plus en plus longs, conséquence à la fois du chômage et de la diminution des postes offerts sur concours par la Fonction Publique, où la sélection s'effectue sur le niveau culture générale.

Source : Centre Inffo

samedi 21 avril 2012

Le rapport Larcher

Vendredi 6 avril, le sénateur UMP Gérard Larcher a remis son rapport au Président de la République, sous le titre : « La formation professionnelle : clé pour l’emploi et la compétitivité ».


Il répondait ainsi à une mission confiée par le chef de l'Etat dans une lettre du 27 janvier 2012, déclinée en quatre axes :

  1. Orienter de manière efficace la formation professionnelle vers ceux qui en ont le plus besoin, notamment les demandeurs d’emploi ;
  2. Inciter les entreprises à mieux former leurs salariés en y consacrant les fonds adéquats et en renforçant la place de la négociation collective ;
  3. Développer la formation professionnelle comme outil de promotion sociale ;
  4. créer les conditions d’une meilleure adéquation entre l’enseignement professionnel et les réalités du monde économique, ce qui implique de renforcer le lien entre la formation initiale et la formation continue.


La liste des propositions du rapport Larcher :

Proposition n° 1 : Supprimer la contribution légale et les contributions conventionnelles sur le « plan de formation » pour les entreprises de 10 salariés et plus.

Proposition n°2 : Abaisser à 250 salariés le seuil à partir duquel une négociation d’entreprise est obligatoire sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Proposition n°3 : Etendre cette négociation au plan de formation de l’entreprise.

Proposition n°4 : Prévoir à l’agenda social le « compte individuel de formation » après travaux préparatoires du Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie.

Proposition n°5 : Poursuivre la mise en œuvre du service public de l’orientation en confiant au préfet de région et au président du Conseil régional la délivrance du label.

Proposition n°6 : Installer au moins une « cité des métiers » dans chaque région et lui confier l’animation des structures labellisées SPO dans le cadre d’un plan de développement signé entre le préfet, le recteur, le président du Conseil égional et les partenaires sociaux.

Proposition n° 7 : Associer étroitement les centres d’information et d’orientation au fonctionnement des « cités des métiers » et les faire participer plus activement au réseau des structures labellisées au titre du SPO.
Proposition n°8 : Mettre en place un plan pluriannuel de réduction du nombre de jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ni qualification.

Proposition n°9 : Créer un « pacte de réussite Professionnelle » (PRP) autour d’une offre de formation qualifiante et certifiante pour les jeunes sans qualification en coordonnant les dispositifs existants et en assurant un maillage territorial. Le PRP sera proposé par les Missions locales et Pôle emploi et piloté par les Régions.

Proposition n° 10 : Mettre en place une démarche de territorialisation commune entre l’Etat, les Régions, les Départements et les partenaires sociaux en faveur des demandeurs d’emploi.

Proposition n°11 : Mettre en place sur tout le territoire des outils communs et partagés entre tous les prescripteurs pour faciliter l’orientation vers la formation.

Propositionn°12 : Organiser l’offre de formation autour de 3 grands objectifs : l’acquisition des compétences premières, l’adaptation ou l’acquisition d’une qualification, l’obtention d’une certification (inscrite au répertoire national des certifications professionnelles).

Proposition n°13  : Mettre en place dans chaque territoire des « plates-formes multifonctionnelles » réunissant les services d’orientation, de bilans de compétence, de validation des acquis de l’expérience, de formations aux compétences -clés (savoirs de base).

Proposition n°14 : Constituer dans chaque région des pôles de formation qualifiantes et certifiantes répondant aux besoins en compétences des secteurs professionnels structurant l’économie des territoires.

Proposition n°15 : Mettre en place un « Contrat Formation Emploi » (CFE) liant le demandeur d’emploi et Pôle emploi pour la mise en œuvre d’une formation correspondant à des emplois disponibles ou des potentialités d’emplois. A l’issue de la formation, le demandeur d’emploi sera tenu dans les conditions fixées par la loi relative à l’offre raisonnable d’emploi d’accepter de candidater aux emplois disponibles. A défaut d’emploi disponible, ou si sa candidature n’est pas retenue, ses droits à indemnisation seront « rechargés ».

Proposition n°16 : Harmoniser et revaloriser les indemnités couvrant les frais associés à la formation.
Propositionn°17 :Envisager la création de fonds régionaux de sécurisation des transitions professionnelles coordonnant les interventions de l’Etat, des Régions, de Pôle Emploi et des partenaires sociaux.

Proposition n°18 : Création d’un Comité national de l’Emploi et de la Formation Professionnelle fédérant les différents comités et conseils actuels de consultation, d’observation et de prévision. Dans les régions, supprimer le CRE (Conseil régional de l’emploi). Conférer ses attributions au CCREFP (comité de coordination régional pour l’emploi et la formation professionnelle). Intégrer au CCREFP le directeur régional de Pôle emploi et le délégué régional de l’AGEFIPH.

Proposition n° 19 : Supprimer les conventions-cadres de coopération et confier au seul ministère en charge de l’apprentissage l’agrément des collecteurs nationaux.

Proposition n° 20 : Demander une mission d’inspection générale pour évaluer l’impact d’une centralisation de la collecte par les Opca ou une réforme de l’habilitation à collecter.

Proposition n°21 : Revoir les conditions d’affectation des fonds libres du quota et les conditions d’affectation des fonds du hors quota afin de les répartir sur les formations par apprentissage de niveaux IV et V.

Proposition n° 22 : Privilégier les groupements de commande dans les procédures d’achat de formation.

Proposition n°23 : Définir le cadre juridique du SIEG (service social d’intérêt général) de la formation professionnelle dans le cadre d’un groupe de travail entre l’Etat et les Régions.

Proposition n° 24 : Créer un observatoire des coûts de formation rattaché au Comité National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Proposition n° 25 : Généraliser des enquêtes de satisfaction et de suivi des stagiaires dans chaque région.

Proposition n°26 : Définir en concertation avec les représentants des organismes de formation, les titres et qualités que les formateurs doivent justifier aux termes de l’article L 6352-1 du code du travail.

Télécharger le rapport Larcher


La matière pédagogique : un nouveau concept

Matière pédagogique : la richesse des services de formation

La matière pédagogique représente aujourd’hui un atout de compétitivité considérable que les sociétés peinent à exploiter en leur faveur, puisqu’elles ignorent souvent son existence et sa valeur.

Matière pédagogique, qu’est ce que c’est ?

Les ressources pédagogiques (temporaires ou permanentes) générées par les services ressources humaines pour les formations blended learning, constituent un ensemble appelé la « matière pédagogique ». Ces supports pédagogiques d’origine formelle et informelle s’accumulent pour bâtir un capital pédagogique. La matière pédagogique, c’est en fin de compte le savoir-faire de l’entreprise formalisé.

4 formes de matière pédagogique

On distingue les supports formels,  dits « classiques », des supports informels, soit les contenus innovants souvent créés par voie virale. Quels sont les 4 composants de la matière pédagogique, leurs cibles et leurs rôles ?
->Les composants matériels formels destinés aux apprenants
Ils permettent à l’apprenant de conserver une trace de la formation qu’ils ont suivie.
Exemples : diaporamas (ppt), polycopiés, modules e-learning, documents vidéo et audio, etc.
->Les composants matériels formels destinés aux formateurs
Ce type de support est d’une importance significative car il permet de reproduire à l’identique une séance de formation, avec une qualité pédagogique immuable.
Exemple : le guide pédagogique, véritable feuille de route pour le formateur, définit avec précision le déroulement à suivre pour dispenser une formation et les actions à mener.
->Les composants matériels informels destinés aux apprenants
Ce sont les contenus résultants d’un travail communautaire et véhiculés par le biais des outils du social learning (blogs, wikis, forums, etc.)
Exemples : billets, retours d’expérience, etc.

->Les composants immatériels informels destinés aux apprenants

Il s’agit du tutorat exercé par l’enseignant sur son apprenant. « Les composants immatériels informels tels que le tutorat représentent un savoir-faire pédagogique très volatil dans la mesure où ils ne sont en général pas structurés et restent « invisibles » » (extrait du livre blanc « Optimiser le capital pédagogique : le nouvel enjeu des services RH »).
Exemples : tutorat, coaching.
Une fois la matière pédagogique d’une structure reconnue, il s’agit de la valoriser et de l’optimiser au maximum pour la transformer en véritable avantage stratégique… Reste à savoir comment faire.
Pour aller plus loin, téléchargez gratuitement le livre blanc « Optimiser le capital pédagogique : le nouvel enjeu stratégique des services RH ».


Source : http://www.innovativelearningtechnologies.fr

29 mai 2012 - Paris - Scénarisation pédagogique multimédia

Journée d’échanges et de réflexion organisée par le Fffod (Forum français pour la formation ouverte et à distance).


La mise en œuvre des TICE dans les formations exige des compétences spécifiques. L’expérience montre que pour créer un cours en ligne, l’approche classique de l’enseignant ou du formateur, l’écrit, ne suffit pas. Il leur faut tirer parti de l’écran et du son. Il leur faut maitriser d’autres formes de communication et d’écriture. D’où viennent-elles ? Du cinéma ou de la télévision, mais aussi de la bande dessinée, du jeu, de la publicité, du journalisme. Quel est leur dénominateur commun ? Le scénario et l’écriture scénaristique qui prennent en compte les dimensions visuelles et auditives, qui utilisent une grammaire particulière et découpent le récit en séquences qui suscitent l’intérêt et mobilisent l’attention.

Cette journée a pour but de favoriser les échanges entre des acteurs d’horizons divers engagés dans ces pratiques. Nous chercherons à décrire ces nouvelles compétences, à présenter quelques outils, et à aboutir à une approche commune. Témoignages, débats, présentation d’outils sont au programme.

Programme provisoire téléchargeable.

Lieu du rendez-vous :

Salle Painlevé
Médiathèque de la Cité des Sciences (entrée niv. -1)
30, avenue Corentin Cariou - 75019 Paris

Contact :
Sonia Le Louarn 

mardi 10 avril 2012

Atelier sur les métiers de la ville de Rezé


Dans le cadre de la CAPE Sud Loire, la Maison de l'emploi, la Mission Locale, le Centre d'Information et d'Orientation de Rezé et la ville de Rezé ont le plaisir de vous proposer :

un atelier sur
« les métiers de la ville de Rezé »

Si votre public a entre 19 et 25 ans, nous lui donnons rendez-vous :

Le 24 avril 2012
de 9H30 à 12H30
à la Maison des Projets

 50, rue du Château de Rezé 44400 Rezé

(Accès : Ligne 3, arrêt Diderot)

Animé par La Ville de Rezé et le Centre de Gestion 44, cet atelier comprend :

- La Présentation des métiers
- Les différentes voies d'accès aux métiers
- La rencontre avec les agents de la ville
- L'Immersion auprès d'un professionnel sur une demi-journée à suivre

Pour s'inscrire ou inscrire des personnes :
appeler  le  02 51 70 32 17 ou envoyer un courriel à PGUILLOSSOU@me-metropole-nantaise.org




Nouveaux horaires en 2012
A partir du 2 janvier 2012, les horaires d'ouverture au public des sites Maison de l'emploi - Mission Locale évoluent :
Lundi, mardi, mercredi : 8h30 – 12h30 13h30 – 17h30
Jeudi : 13h30 – 17h30
Vendredi : 8h30 – 12h30 13h30 – 16h30


jeudi 5 janvier 2012

Le PLIE de Nantes en 2012


Qu'est ce qu'un P.L.I.E. ?
Le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi,
un outil partenarial pour construire une politique territoriale d’aide aux personnes en difficulté
Principes et objectifs du PLIE

Le principe mis en œuvre : fédérer les efforts en faveur de l’insertion professionnelle sur un territoire, afin de proposer aux personnes les plus en difficulté des parcours individualisés vers l’emploi durable.

Ainsi, cette démarche partenariale, initiée par les collectivités locales doit permettre d’améliorer l’accès à l’emploi des femmes et des hommes confrontés à une exclusion durable du marché de l’emploi, résultant d’une accumulation de difficultés professionnelles et sociales liées à un faible niveau de qualification, à la situation familiale, à l’âge, au logement, à la santé ou encore à la marginalisation sociale. 


Outil de proximité, le PLIE renforce les initiatives de terrain à l’échelle d’un territoire et fédère les énergies au plan local en s’articulant avec les contrats d’agglomération, de pays ou de ville.


Plate-forme de mobilisation et de coordination, il rassemble plusieurs types de partenaires : des institutionnels et financeurs (collectivités territoriales, Etat, conseil général, conseil régional), des partenaires opérationnels en contact avec les publics concernés (PAIO, Missions Locales Jeunes, ANPE, CCAS, AFPA, associations), des prestataires et opérateurs de la mise en œuvre des actions définies dans le PLIE (structures d’insertion par l’activité économique, organismes de formation), les milieux économiques (entreprises, organismes socio-professionnels, chambres consulaires, fondations). 


Ainsi, la structure animatrice du PLIE ne se substitue pas aux autres outils de l’insertion économique (entreprises d’insertion, associations intermédiaires, chantiers-écoles…). Elle a même vocation à développer l’existant et à impulser la mise en place de nouveaux outils d’insertion sur un territoire. 



Les parcours d’insertion individualisés

Les PLIE proposent à toute personne concernée...

Colloque TIC Santé 7 et 8 février 2012


      Les 7 et 8 février 2012
En partenariat avec Orange Healthcare, division Santé Orange,
aux Jardins de l'Innovation d'Orange à Issy les Moulineaux

"Développer des compétences TIC Santé,
pour mieux soigner aujourd'hui


Les objectifs du colloque
Permettre aux participants de :
  •  Identifier les composantes des compétences TIC à développer par les professionnels de santé  pour faire face au défi de l’évolution du système de santé et mettre en œuvre les réformes des formations dans le champ sanitaire et médico-social
  • Partager et analyser des dispositifs d’accompagnement et les formations des personnels lors de déploiement des solutions de E-santé au sein des structures sanitaires et médico-sociales
  • Partager et analyser des dispositifs et pratiques de formation professionnelle initiale et/ou continue visant le développement de compétences TIC Santé
  • Connaitre et partager des projets et actions visant à favoriser l’apprentissage et l’utilisation des TIC Santé par les patients et aidants